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Illustration La foire de Brix

La foire de Brix

Pendant tout le Moyen Age et jusqu’au 18éme siècle, la forêt de Brix était ce que l’on appelle un « Haras sauvage », c'est-à-dire que les étalons et juments étaient laissés en liberté dans la forêt pour s’y reproduire. Pour capturer ces chevaux nés et élevés en liberté, il fallait organiser de véritables battues pour diriger ces chevaux appelés « Haguenées » dans des parcs fermés par des palissades. Ces haguenées, chevaux de petite taille aux qualités de robustesse et d’endurance exceptionnelles, étaient également d’une étonnante souplesse. Ces chevaux étaient vendus à la foire St Denis.

Cette foire, dont l’origine remonte au moins au 12éme siècle, était une des plus grandes foires de Normandie. Cette foire qui durait plusieurs jours autour du 9 octobre regroupait au 19éme siècle jusqu’à 6000 chevaux et des acheteurs venant de toutes les régions de France, voire de Belgique et d’Espagne. A cette époque, les poulains achetés repartaient par train des 3 gares de la région : Sottevast, Couville et Valognes. En 1863, un convoi de 500 poulains et antenais (jeunes chevaux de moins de 15 mois) partit de la gare de Sottevast.

La modernisation et le tracteur ont entraîné une baisse de l’activité de la foire, mais cette foire reste encore un des principaux événements du Cotentin. Ce sont plus de 40 000 personnes qui sur 2 jours arpentent les allées pour acheter ou admirer chevaux, poneys, ânes et chiens, manger sous la tente le mouton rôti au feu de bois, déambuler au milieu des déballeurs ou profiter de la fête foraine, des concours d’animaux ou des démonstrations équestres. La foire reste le lieu de convivialité et de rencontre qu’elle est depuis 900 ans.

L’association « communes de foires millénaires » regroupe les 5 communes de la Manche réputées pour leurs foires : Lessay (foire Ste croix), Gavray (foire St Luc), St Hilaire du Harcouët (foire St Martin), St James (foire St Macé).